Une étude génétique récente, publiée en avril 2025 dans la revue Nature, remet en question l’idée selon laquelle les anciens Carthaginois étaient principalement d’origine phénicienne.

Cette recherche, menée par des scientifiques du Max Planck Institute et de l’université Harvard, a analysé l’ADN ancien de 210 individus provenant de 14 sites archéologiques situés en Afrique du Nord, en Sicile, en Sardaigne, en Ibérie et au Levant. (Genetic mix held the secret of ancient Phoenicians’ success, Punic people)

Principales révélations de l’étude

  • Diversité génétique marquée : Les populations puniques présentaient une grande hétérogénéité génétique, avec une prédominance d’ascendances nord-africaines et siciliennes/égéennes. La contribution directe des Phéniciens du Levant était étonnamment faible . (Genetic mix held the secret of ancient Phoenicians’ success)
  • Expansion culturelle plutôt que migration massive : Contrairement aux idées reçues, la culture phénicienne se serait diffusée principalement par des échanges culturels et commerciaux, plutôt que par des migrations à grande échelle. Cela suggère que Carthage s’est développée comme un centre cosmopolite, intégrant diverses influences locales et étrangères.
  • Interconnexions méditerranéennes : L’étude a révélé des liens familiaux entre des individus enterrés en Afrique du Nord et en Sicile, indiquant des interactions étroites entre les communautés méditerranéennes de l’époque. (Genetic mix held the secret of ancient Phoenicians’ success)
  • Rôle des populations autochtones : Les résultats soulignent l’importance des populations locales dans la formation de l’identité carthaginoise, remettant en cause la vision d’une Carthage fondée uniquement par des colons phéniciens.

Ces découvertes offrent une nouvelle perspective sur l’histoire de Carthage, mettant en lumière la complexité de ses origines et l’importance des échanges interculturels dans le bassin méditerranéen antique.

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