L’International Republican Institute (IRI) réalise, depuis 2011, des sondages d’opinion en Tunisie. L’IRI, dont le siège se trouve à Washington, est lié au Parti républicain américain et travaille avec des think tanks néolibéraux et des groupes d’études des Affaires Etrangères US, ainsi que le National Endowment for Democracy. Sa source principale de financement est le gouvernement fédéral des États-Unis. Sa mission déclarée est de « soutenir la croissance des libertés politiques et économiques, la bonne gouvernance et les droits humains autour du monde par l’éducation des gens, des partis politiques et des gouvernements sur les valeurs et les pratiques de la démocratie ».
Du 6 au 13 décembre 2016, l’IRI a réalisé un sondage d’opinion publique auprès des Tunisiens (échantillon de 1 222 Tunisiens âgés de 18 ans et plus).

Concernant le volet de ce sondage sur les personnalités politiques, nous avons remarqué que si les avis favorables  ne sont pas particulièrement tranchants, les avis « très défavorables », eux, sont édifiants sur le rapport des Tunisiens avec les leaders des partis.

Rached Ghannouchi est le leader le plus détesté des Tunisiens
La personnalité politique la plus détestée des Tunisiens est sans conteste Rached Ghannouchi, le leader d’Ennahdha. Si son parti compte 58 % d’avis « très défavorables » et 9 % d’avis « défavorables », Rached Ghannouchi lui, compte 60 % d’avis « très défavorables » et 7 % d’avis « défavorables ». Notons que 11 % ne se prononcent pas sur son cas et que 23 % le soutiennent.

La deuxième personnalité politique la plus détestée des Tunisiens est Hafedh Caïd Essebsi, le fils du président de la République qui s’est illustré par une prise de contrôle illégale de Nidaa Tounes qui a entraîné son éclatement en 3 mouvances.
Si le parti est à la première place dans le sondage (35 % le soutiennent), Hafedh Caïd Essebsi, lui, compte 56 % d’avis « très défavorables » et 7 % d’avis « défavorables ». Notons que 27 % ne se prononcent pas sur son cas, alors que 11 % des sondés le soutiennent.

La troisième personnalité politique la plus détestée des Tunisiens, presque ex aequo avec la précédente est Slim Riahi, le « candidat milliardaire », leader de l’Union Patriotique Libre qui a obtenu la 3e place aux législatives de 2014. Slim Riahi compte 55 % d’avis « très défavorables » et 8 % d’avis « défavorables ». Notons que 22 % ne se prononcent pas sur son cas, alors que 17 % des sondés le soutiennent.

 

EXTRAITS DU SONDAGE DE l’IRI:

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