Le Conseil constitutionnel se réunit pour proposer au Parlement de déclarer l’état d’empêchement

La déclaration du chef d’Etat-Major de l’armée algérienne, qui a appelé à acter la vacance du pouvoir, vient d’être mise à exécution par le Conseil Constitutionnel qui s’est réunit pour proposer au Parlement de déclarer l’état d’empêchement.

Le chef d’Etat-Major de l’armée algérienne Ahmed Gaïd Salah a déclaré aujourd’hui: «Il faut adopter une solution qui garantit la satisfaction de toutes les revendications légitimes du peuple algérien et qui garantit le respect des dispositions de la Constitution et la continuité de la souveraineté de l’Etat, une solution de nature à être acceptée de tous. C’est une solution prévue par la constitution dans son article 102».

L’armée algérienne, par l’intermédiaire de son chef, s’est positionnée en arbitre entre le peuple et l’exécutif pour se porter garante de l’application de la Constitution et de la continuité de l’État. Le Conseil Constitutionnel a suivi, la balle est dans le camp du Parlement.

Il s’agit, pour l’État, d’éviter les errances qu’a connu et que connaît toujours la Tunisie suite au soulèvement de 2010/2011 qui fut plus rude et radical que celui du peuple algérien qui a déjà connu les affres de la violence dans les années 1990 et qui, apparement, ne tient pas à les revivre. Le soulèvement pacifique des Algériens a, par sa force et son côté civilisé, provoqué une grande admiration dans le monde.

La transition algérienne sera plus douce, elle ne connaîtra probablement pas la « table rase » institutionnelle qu’à connue la Tunisie lorsqu’il a été décidé de procéder à l’élection d’une Assemblée Constituante au lieu de réformer la Constitution existante.

Le résultat, tout le monde le connaît, outre la liberté d’expression, la Tunisie n’a pas avancé d’un iota puisque toutes les libertés, politiques, d’association, d’expression, etc., étaient acquises de fait au lendemain du 14 janvier. L’aventurisme juridique tunisien a abouti à la faillite de l’Etat et de l’économie et toutes les raisons pour lesquelles le peuple s’est soulevé se sont aggravées, corruption, paupérisation, désorganisation, délitement de l’Etat…

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