Les familles des victimes des attentats du 11 septembre ont initié un procès contre l’Arabie saoudite, accusant ses fonctionnaires d’aider les terroristes. Riyad est accusé d’avoir financé Al-Qaïda et les pirates de l’air impliqués dans la tragédie.

De telles poursuites ont été rendues possibles après l’adoption par le Congrès, en 2016, d’une nouvelle loi.

L’Arabie Saoudite tente le tout pour le tout pour stopper ce processus qui risque de lui coûter très cher. Elle tente d’approcher les membres du Congrès pour faire pression contre ce projet de loi ou pour demander sa révision.
Tout ce qui touche au 11 septembre reste très délicat aux États-Unis. Il y a encore de sérieuses questions sur l’implication saoudienne dans les détournements des avions, l’effondrement du World Trade Center, les dommages causés au Pentagone, et le quatrième avion qui s’est écrasé en Pennsylvanie.
Selon les spécialistes, les autorités saoudiennes doivent être prudentes avec une opinion publique américaine qui leur est hostile, d’autant que certains passages ont été censurés dans le rapport du Congrès qui a été publié en 2004. Des documents supplémentaires pourraient être réclamés à la monarchie saoudienne, concernant les personnes impliquées dans les détournements.
Au delà des scandales qui pourraient frapper des proches de la famille royale saoudienne, ces procès risquent de devenir une véritable ruine politique et financière pour le pays. Un arrangement entre congressistes et autorité saoudienne est-il possible ? Cela dépendra de la médiatisation de l’affaire, mais cela reste du domaine du possible tant les médias américains ont montré une formidable tendance à se soumettre à d’autres règles que celles de la profession, comme nous l’avons vu durant les élections présidentielles où encore dans leur traitement de la guerre de Syrie.

Affaire à suivre…

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