Un exercice de mathématiques donné aux élèves de 8ème année de base crée la polémique. Cet exercice est publié dans un livre scolaire agréé par le Centre national pédagogique.

Pour initier les élèves aux fractions, l’auteur de cet exercice a jugé bon de leur présenter un problème concret. Mais son contenu est particulièrement ambigu, jugez en.

L’exercice parle d’un père décédé qui a laissé à sa femme enceinte une certaine somme d’argent et des instructions sur l’héritage.

Le choix du thème, mort et héritage, est clairement mauvais pour des pré adolescents qui auraient été plus enthousiastes face à un thème moins dramatique. Des enseignants nous ont confiés l’embarras de certains élèves.

L’exercice expose ensuite le testament du père qui accorde :

2/5 de la somme pour la mère et 3/5 pour le bébé attendu s’il s’avère que c’est un garçon, ou 4/7 pour la mère et 3/7 pour le bébé s’il s’avère que c’est une fille.

Une misogynie qu’on injecte dans les leçons de nos enfants alors qu’on souffre déjà d’un terrible déficit en matière d’égalité des sexes.

D’autre part, il convient de noter l’erreur manifeste de l’auteur car pour hériter, il faut exister. Sont donc exclus ceux qui n’existent pas encore.

Au final, si « les mathématiques en situation » sont une bonne technique d’apprentissage adoptée par les meilleurs systèmes éducatifs du monde, encore faut-il savoir l’appliquer sans tomber dans la complexité inutile et l’idéologie la plus caduque.

Rappelons enfin que la parité dans l’héritage a été discutée à l’ANC puis à l’ARP et que ça n’a abouti qu’à des débats stériles. Qui a bien intérêt à transmettre cette stérilité intellectuelle à des enfants ?

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