Selon Reuters, l’administration du président américain Donald Trump examine la possibilité d’ajouter le mouvement des Frères musulmans à la liste des organisations terroristes.
C’est Michael Flynn, conseiller à la Sécurité nationale de Donald Trump, qui insiste sur cette décision alors que d’autres conseillers, plus éloignés du pouvoir de décision, diplomates et représentants des services spéciaux, s’opposent à cette démarche. Pour eux, l’organisation en question se développe pacifiquement dans nombre de pays. Ils estiment également que des mesures sévères contre les Frères musulmans pourraient nuire aux relations entre les États-Unis et la Turquie, un partenaire clé dans la région.
Les Frères musulmans figurent sur la liste des organisations terroristes interdites en Russie, en Syrie, en Arabie saoudite, au Bahreïn et aux Émirats arabes unis. En Égypte, l’organisation a été interdite et reconnue terroriste après le renversement de son chef, l’ex-président du pays Mohammed Morsi.
En Tunisie, l’organisation est fortement soupçonnée d’avoir organisé, lorsqu’elle était au pouvoir (2012-2014), l’envoi des jihadistes en Syrie. Sa proximité avec les terroristes a été maintes fois démontrée, elle les a laissés constituer leurs réseaux de recrutement dans les mosquées et s’entraîner dans les montagnes du Chaambi, pendant que des prédicateurs wahhabites appelant au « Jihad » étaient reçus en grande pompe pour prêcher rigorisme et violence dans tout le pays.
Le ministre de l’Intérieur de l’époque, l’islamiste Ali Laarayedh, s’est même illustré en libérant un terroriste notoire, Abou Jihad, encerclé par la police, tandis que deux leaders de l’opposition étaient assassinés et que de pseudos « Gardiens de la Révolution » cassaient les meetings de l’opposition.

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