Dimanche, la commission des Affaires étrangères du Parlement irakien et l’importante coalition paramilitaire du Hach al-Chaabi, dominée par des milices chiites qui combattent les jihadistes dans le pays, ont appelé le gouvernement à appliquer la réciprocité vis à vis du gouvernement américain qui a décrété, vendredi 27 janvier, l’interdiction de l’entrée des citoyens irakiens (et de six autres pays musulmans) aux États-Unis durant trois mois, pour, selon lui, lutter contre les « terroristes islamistes radicaux ».
Aujourd’hui, lundi, les parlementaires irakiens ont voté en faveur de l’application par le gouvernement de la réciprocité.
Si le gouvernement irakien applique la réciprocité comme le demandent les députés, cette décision pourrait affecter la coopération entre Washington et Bagdad dans la lutte contre le groupe État islamique (EI) en pleine bataille pour reconquérir Mossoul, la deuxième ville irakienne. Les États-Unis comptent plus de 4 800 soldats en Irak. Mais la question de l’efficacité de la coalition menée par les USA dans la guerre contre l’EI se pose régulièrement alors que plusieurs responsables appellent à une participation de la Russie dans la campagne anti Daech.

Pour désamorcer la crise, le ministère irakien des Affaires étrangères a appelé les États-Unis à revenir sur la décision suspendant l’entrée des citoyens irakiens sur le sol américain, en la qualifiant d’ « erronée ». Quant au premier ministre irakien, Haïdar al-Abadi, il n’a pour le moment pas réagi publiquement.

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