D’après le baromètre politique de juin 2018 qui vient d’être publié par Emrhod Consulting, le futur président de la République tunisienne est toujours méconnu, en effet, l’écrasante majorité des Tunisiens pense qu’aucune personnalité politique actuelle n’est capable de diriger le pays.

90% des Tunisiens pensent que ni Beji Caïd Essebsi ni Youssef Chahed ne sont aptes à diriger le pays en 2019. Pour les autres personnalités politiques c’est pire, 95% ne voteraient pas pour Marzouki, et 98% ne voteraient ni pour Safi Saïd, ni pour Samia Abbou (98,3) ni pour Mehdi Jomaa ou Mohamed Abbou…

Ces chiffres signifient le fort rejet par les Tunisiens, des personnalités politiques actuelles, ils signifient également que la classe politique doit absolument être renouvelée pour espérer voir les Tunisiens s’intéresser à nouveau à la vie politique.

Il est vrai que depuis 2011 la désillusion est importante: personne n’a su offrir aux Tunisiens le minimum, ce qui, au bout de 7 ans, a entraîné un fort rejet de toutes les composantes politiques. Les islamistes, connus pour leur capacité de mobilisation n’ont pas du tout profité du fort taux d’abstention des dernières élections (Municipales, mai 2018) et se sont retrouvés classés derrière des indépendants sans moyens ni expérience politique. Quant à l’électorat progressistes, il a très largement désavoué Nidaa Tounes, au point que Youssef Chahed et son parti en sont arrivés à laver leur linge sale en public. Quant aux autres partis ils se sont révélés particulièrement faibles.

Un boulevard est désormais ouvert devant les éventuels nouveaux arrivants en politique, les Tunisiens veulent avoir affaire à des responsables efficaces pourvus d’idées et d’un minimum de sens politique et surtout, dépourvus des tares que traînent les responsables actuels, incapables de réagir alors que le pays poursuit sa course vers une banqueroute assurée. Tous les secteurs sont dans un état catastrophique, absence de médicaments, cherté de la vie, inflation galopante, absence d’investissement… le tout dans une abominable saleté ambiante, un sens civique inexistant, une désorganisation totale et une crise de confiance d’un niveau jamais atteint. Les Tunisiens attendent impatiemment une véritable alternative politique.

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