La police tunisienne est accusée de couardise dans la plupart des médias anglais. Pourtant, la police tunisienne a prouvé le contraire, des centaines de fois. Explications.

Lors des auditions relatives à l’enquête sur l’attentat de Sousse qui, en juin 2015 a couté la vie à 30 Britanniques sur 38 victimes, l’accusation de lâcheté, de couardise et d’absence d’organisation a été trop souvent relevée en se basant sur la non intervention des forces de l’ordre alors que l’attaque était en cours. Il est vrai que plusieurs agents de l’ordre qui se trouvaient sur place ont préféré fuir. Mais le problème est tout autre. En fait, la procédure antiterroriste n’a pas fonctionné. Il faut savoir, en effet, que sur toute la république tunisienne, dans chaque chef lieu de Gouvernorat, des unités de la Brigade nationale d’intervention rapide (BNIR), sont stationnées. Ces unités peuvent intervenir en quelques minutes, or, l’information n’est pas passée et les unités ne sont intervenues que trop tard. Il ne s’agit pas de couardise, mais d’un manquement grave à une procédure mise en place depuis des années. En fait, cette procédure est normalement encore plus précise car si l’opération est ingérable par la BNIR, ce qui peut arriver, celle-ci est tenue à limiter les dégâts en attendant l’arrivée de la BAT (Brigade Antiterroriste) qui, elle, est cantonnée à la caserne de Bouchoucha à Tunis. Mais à Sousse, avec un seul terroriste pour ennemi, les agents de la BNIR, parfaitement entraînés, auraient pu très facilement stopper le massacre si la procédure avait simplement fonctionné.
La police tunisienne n’est pas lâche, on ne peut simplement pas demander à un agent de la circulation ou à un simple garde national d’agir dans des situations qui les dépassent, ils ne peuvent pas opposer leur petit calibre à une arme de guerre automatique comme la Kalachnikov.
Dans tous les pays qui subissent des attaques terroristes, ce sont les agents spéciaux qui interviennent. Lors de l’attentat du Bataclan par exemple, les agents spéciaux ne sont intervenus qu’après plusieurs heures, le mal était déjà fait.

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